Urne cinéraire

1er s. - 2e s.
Couleurs
CETTE ŒUVRE EST EXPOSÉE AU Musée d'art et d'histoire

Description

Urne cinéraire
Titre
Urne cinéraire complète avec couvercle et contenu

Datation
1er s. - 2e s.
Lieu de création
Arles (?)
Dimensions
diam.: 24 cm
haut.: 20.5 cm
poids: 1381.2 g ossements humains
poids: 28.1 g faune
Matériaux
Terre cuite. Forme : urne et couvercle. Contenant des fragments d'os et de verre.
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Achat, 1877
Numéro d'inventaire
C 0592

Description
Production d'un atelier indigène. Acquisition (1877)Ces urnes découvertes à Arles ont été acquises au XIXe siècle auprès de particuliers pour enrichir les collections d’antiquités genevoises. L’exposition « César et le Rhône » a enfin offert l’occasion d’étudier leur contenu grâce à une collaboration avec le Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie de l’Université de Genève. Le rite attesté est celui de la crémation secondaire : le corps du défunt était brûlé sur un bûcher où étaient également déposées des offrandes, alimentaires ou non. Une fois le bûcher éteint, les ossements calcinés étaient récoltés et déposés dans l’urne avec ce qu’il restait des biens déposés auprès de la dépouille. Celle-ci pouvait être déposée dans une fosse creusée en pleine terre ou placée dans la niche à l’intérieur d’un mausolée. L’absence de sédiments, de cendres et de charbon à l’intérieur de l’urne ainsi que la disposition des ossements semble indiquer que celle-ci a été vidée anciennement pour observation. Les restes crémés et les éléments de mobilier ont ensuite été replacés à l’intérieur de leur contenant. (BB) Les vestiges humains Ils sont assez bien conservés et représentatifs de toutes les parties anatomiques, ce dans des proportions correspondant à un seul individu. Cela donne à penser qu’il n’y a pas eu de sélection au moment de la collecte, après extinction du bûcher. Le poids total des ossements, plutôt élevé, suggère qu’il s’agit probablement d’un homme ou d’une femme à la morphologie robuste. Tous les ossements ayant par ailleurs atteint la maturité, on peut affirmer qu’il s’agit d’un adulte. Le défunt présente, en outre, une résorption alvéolaire de la deuxième molaire permanente inférieure, indiquant qu’il a perdu cette dent bien avant son décès. Les fragments sont de couleur blanc-gris indiquant une température de combustion d’au moins 600 °C. (Jocelyne Desideri et Anouk Bystritzsky-Papilloud) Les vestiges de faune L’urne contient également trente-quatre fragments d’ossements, tous brûlés et incomplets, qui peuvent être soit les restes d’offrandes alimentaires destinées au défunt, soit des résidus d’un banquet funéraire. Leur couleur blanc-gris indique une température de combustion de 600-800 °C. La déformation subie par les os en raison de la chaleur rend difficile la détermination du taxon, d’autant qu’aucune épiphyse d’os long n’est conservée. Huit fragments peuvent néanmoins être identifiés : six appartiennent à des mammifères de taille petite voire moyenne, un à un rongeur et un à un oiseau. De nombreux petits escargots ont également été retrouvés. (Mathieu Luret) Les offrandes Trois objets ont été retrouvés dans l’urne, dont l’un est datable du Ier siècle. Il s’agit de l’attache inférieure d’une anse à nervure provenant d’une cruche pansue en verre. Ce fragment ne présente aucune déformation résultant d’une exposition à la chaleur intense d’un bûcher. En revanche, deux pièces en os sont brûlées : un fuseau déformé, mais bien reconnaissable à l’encoche située à son extrémité supérieure, et une aiguille qui, bien que brisée aux deux bouts, présente encore la trace du percement du chas. (MB)

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Archéologie classique
Période
Antiquité

Bibliographie

Bibliographie

Blandin Béatrice (dir., avec la collaboration de Wüthrich Nathalie), César et le Rhône. Chefs-d'oeuvre antiques d'Arles [Exposition, Genève, Musée d'art et d'histoire, César et le Rhône. Chefs-d'oeuvre antiques d'Arles, du 7 février au 25 mai 2019], Genève, Gand, Musées d'art et d'histoire, Snoeck, 2019, p. 178, 221, 222-225

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