Ce fer à marquer les animaux présente la forme caractéristique d'une semelle.Cette fonction est confirmée à la fois par la présence de deux chevaux de part et d'autre de la poignée et l'inscription qui mentionne "ELAFIOU MAGICTRIANOU", soit "d'Elaphios magistrianos".Le terme de magistranos est un titre officiel qui peut désigner un envoyé chargé d'une négociation diplomatique ou de transporter du courrier. Il est bien attesté au VIIe siècle. Les sceaux de ce type offrent tous la forme d'une semelle symétrique, où pied gauche et droit sont indifférenciés, ce qui correspond à l'usage commun au Proche Orient médiéval.Les sceaux en forme de semelle ont été utilisés par les potiers de l'époque romaine afin de marquer leurs céramiques, mais on en connaît aussi des exemples qui pourraient être destinés au pain béni.Pourtant,dans notre cas,le sujet très particulier, qui ne se rattache pas particulièrement à la cavalerie, pose le problème de la fonction réelle de ces sceaux.L'inscription du sceau de Genève permet peut-être de lever le voile sur cette question, ne serait-on pas en mesure d'attribuer leur utilisation au marquage des chevaux des magistriani ou autres messagers, porteurs de courriers officiels ? Il reste à espérer que d'autres découvertes ou d'autres publications de ce genre de sceaux viendront étayer cette hypothèse.