Avers : dans un cercle de grènetis, buste de la Vierge Nikopoios, de face, au maphorion orné d’un losange de perles aux épaules, tenant des deux mains devant elle le médaillon au buste de l’Enfant. De part et d’autre du nimbe, les sigles pour : Μή(τη)ρ Θ(εο)ῦ, Mère de Dieu. Au-dessus des sigles, à gauche, une « langue de feu », celle de droite est emportée. Revers : légende sur six lignes dont la première est largement oblitérée : [+ Θ(εοτό)κε β(οή)θ(ει) Μ]αρίᾳ κουρ(ο)παλατίσσῃ τῇ Μακρεμβολιτίσσῃ + Mère de Dieu, apporte ton secours à Maria Makrembolitissa, curopalatissaUn autre sceau, au nom d’une curopalatissa nommée Marie Makrembolitissa, nous est parvenu en quatre exemplaires. Postérieur à notre plomb (fin du XIe/début du XIIe siècle), il porte au droit la scène de la Dormition de la Vierge ; de toutes façons, les dames de l’aristocratie faisaient figurer sur leurs sceaux une effigie de la Vierge, dont la Dormition est une variante, certes plus rare, Il est donc difficile – mais non exclu – de l’attribuer à notre signataire. Privées de dignités palatiales propres – à l’exception de celle de la patricienne à ceinture ou zôstè, dignité réservée à une seule bénéficiaire à la fois –, les dames se contentaient de porter le titre de leur mari au féminin (magistrissa, proédrissa, etc.). Au XIe siècle, elles commencent à ajouter aussi leur patronyme, en sus de la dignité de l’époux.