Sceau byzantin

premier quart du 12e s.
Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Sceau byzantin
Titre
Georges Manganès, sébaste

Auteur(s)
Datation
premier quart du 12e s.
Lieu de création
Constantinople (? Empire byzantin)
Matériaux
plomb
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Don de la Fondation Migore, legs Janet Zakos, 2004
Numéro d'inventaire
CdN 2004-0236

Description
Avers : dans un cercle de fin grènetis, légende métrique sur quatre lignes, surmontée d’une croisette : +|CΦΡΑΓΙC|CΕΒΑCΤΟV|ΜΑΓΓΑΝΗ|ΓΕΩΡΓΙΟU Revers : suite de la légende, également métrique, sur quatre autres lignes : ΕΞΕVΛΑ|RΕΙΑCΟV|ΦΕΡΕΙΘΕΙΟΝ|ΤVΠΟΝ + Σφραγὶς σεβαστοῦ Μαγγάνη Γεωργίου || ἐξ εὐλαβείας οὐ φέρει θεῖον τύπον. Par réserve religieuse, le sceau du sébaste Georges Manganès ne porte pas de représentation sainte. Le propriétaire de cette bulle peut être identifié au secrétaire personnel d’Alexis Comnène, cité dans l’Alexiade pour avoir réussi, en 1081, à servir Alexis par astuce dans sa lutte pour le pouvoir contre son rival au trône impérial, Nicéphore Mélissène. Anne Comnène établit même un rapport entre le nom de Manganès et son esprit malin (οἷον μαγγανευόμενος) : le verbe grec signifie en effet, entre autres, comploter, employer des moyens pour tricher. Sur un autre sceau, Georges Manganès se présente en tant que serviteur, δοῦλος, d’Alexis, en mettant en avant son privilège de faire partie à vie du cercle des protégés du futur empereur, en échange de ses services. Quatre autres sceaux, dont un au nom d'Anne Comnène, et datés également du début du XIIe siècle, sont gravés d'une légende presque identique à celle du sceau de Georges Manganès. Son caractère «iconoclaste» inattendu est de toute vraisemblance en rapport avec la crise dynastique créée autour de la succession d’Alexis Ier, vers 1117 : celle-ci a amené à la déposition du métropolite Eustrate de Nicée, théologien influent auprès de l’empereur et proche d’Anne Comnène, qui revendiquait le trône pour son époux, le césar Nicéphore Bryennios, aux dépens de son frère et héritier légitime, le futur Jean II Comnène.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Byzantine et copte
Numismatique
Période
Moyen Âge

Bibliographie

Bibliographie

Campagnolo-Pothitou Maria, Cheynet Jean-Claude, Sceaux de la collection George Zacos au Musée d'art et d'histoire de Genève, Collections byzantines du MAH, Milan: 5 Continents, 2016, p. 245, n° 216

"Comme un relent d'iconoclasme" au début du XIIe siècle, in Matteo Campagnolo, Paul Magdalino, Marielle Martiniani-Reber, André-Louis Rey( éds.), L'aniconisme dans l'art byzantin, Genève, 2015, p. 175-185, p. 175-185

Cheynet, Morrisson, Seibt. Sceaux byzantins de la collection Henri Seyrig. 1991., n° 310

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