Selon les indications du vendeur qui furent transmises par la collectionneuse, des monnaies d'or se trouvaient à l'intérieur du pied au moment de la trouvaille. L''une d'entre elles a été jointe au pied afin de conserver cet élément de datation ; il s'agit d'un solidus de Constant II émis entre 648 et 649 (inv. CDN-2004-698). La semelle montre une forte différenciation des pieds droit et gauche et se caractérise par une extrémité droite. Une lanière enserre le pouce, un autre entoure la cheville en étant fixée deux fois à la semelle. Il existe une tradition de lampes en forme de pied associées au culte de Sérapis, dieu guérisseur populaire de l'Antiquité tardive. Les objets ou les images reproduisant la forme du pied droit de Sérapis ou son empreinte étaient investis d'une valeur apotropaïque. Les foyers chrétiens les utiliseaient en guise de porte-bonheur. Cependant, cet objet ne comporte aucun passage pour la mèche et ne possède pas de réservoir à huile, il ne saurait être identifié à une lampe. Il pourrait s'agir d'un petit récipient destinée à contenir des huiles parfumées, onguents ou cosmétiques pour les soins du corps. Dans ce contexte, le recours à une forme investie d'une forte valeur apotropaïque n'est pas surprenant.