Entre 1760 et 1830, de nouveaux procédés fondés sur l’utilisation ingénieuse des ors de couleur font leur apparition en horlogerie et ouvrent la voie à de nouvelles variations du décor des boîtes de montres. Les horlogers qui, jusqu’alors, préfèrent les techniques de l’émaillage et de la gravure, expérimentent ces nouveaux matériaux afin de créer des motifs polychromes : ce sont des allégories de l’Amour, gravées, coulées ou en or repoussé, représentées par des colombes, des angelots, des guirlandes de roses, des vasques de fleurs, des arcs et des flèches, et des corbeilles de fruits. A partir de 1810, on élabore des motifs plus abstraits, composés d’ors colorés en appliques, de grènetis ou de sertissage en mille grains. Les jacquemarts sont également façonnés en ors de couleurs. A l’époque de la Restauration (1815-1830), les horlogers français conjuguent même pierres précieuses et appliques en ors de couleur (jaune, rose, vert, gris), technique déjà employée sur les tabatières d’avant la Révolution. La plupart de ces montres sont portées suspendues à des châtelaines.