Majnûn et Laylâ

1ère moitié 19e s.
Œuvre non exposée actuellement

Description

Majnûn et Laylâ

Auteur(s)
Datation
1ère moitié 19e s.
Lieu de création
Iran (Perse)
Dimensions
feuille: 59 x 59 mm (miniature en haut)
feuille: 58 x 60 mm (miniature en bas)
feuille: 308 x 207 mm (montage)
Matériaux
Aquarelle sur papier monté sur une page d'album marron richement enluminée
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Legs Jean Pozzi, 1971
Numéro d'inventaire
1971-0107-0543

Description
L'histoire de Laylâ et Majnûn compte parmi les plus célèbres du Proche et du Moyen Orient. Elle proviendrait de la Perse de Babylone et aurait été transmise oralement par les Bédouins au cours de leurs déplacements et de leurs différentes conquêtes, jusqu'à sa versification en langue persane par Nizâmî au XIIe siècle. Cette première version devint l'un des monuments de la littérature persane : l'histoire qu'elle raconte n'est en effet pas seulement celle d'un amour hors du commun, mais elle aborde également certains sujets très présents au sein de la littérature persane tels que la vanité du monde, la mort et l'ascétisme. Elle comprend de nombreuses et différentes versions, dont le début, les événements, et la fin diffèrent sensiblement d'un récit à l'autre en fonction des écrivains et des contextes dans lesquels elles ont été rédigées. Ainsi, au XIIIe siècle, Amir Khosrow Dehlavi en écrivit une autre version et Jâmi apporta également sa pierre à l'édifice au XVe siècle. Elle fut également traduite en turc, en arabe, en russe, cependant, la version de Nezâmi demeure la plus connue et la plus citée. A l'époque des Omeyyades, un beau jeune homme appelé Qays et issu d'une grande famille de Bédouins tombe éperdument amoureux de sa cousine Laylâ. Cependant, il se heurte bien vite aux traditions bédouines bien ancrées qui veulent que le mariage soit une affaire réglée par les pères de chaque famille. Remettant en cause l'autorité patriarcale et allant contre les traditions établies, la passion de Qays est condamnée. L'ardeur de ce dernier n'en est que redoublée et il se met à utiliser la poésie comme un moyen lui permettant l'expression de ses sentiments. Malgré les efforts de la famille de Qays, le père de Laylâ refuse de lui donner la main de sa fille. Commence alors pour Qays une longue descente dans le royaume de la folie : on le surnomme désormais le fou ("majnûn", c'est-à-dire possédé par les démons ou les " jinn ") de Laylâ. Il erre désormais en guenilles et refuse de s'alimenter. Alors qu'il était en train de rêver de son amour, un de ses compagnons l'avertit un jour que Leyla se tenait sur le pas de sa porte. Majnûn refuse de la voir et dit à son ami : "Dis-lui de passer son chemin car Leyla m'empêcherait un instant de penser à l'amour de Leyla". Par la suite, cette dernière se maria et partit vivre dans une autre contrée. Quant à Majnûn, il demeura dans le désert avec pour seuls compagnons les bêtes sauvages, passant ses journées à adorer Laylâ. Un jour, son corps sans vie fut retrouvé dans le désert, avec contre lui un dernier poème dédié à son amour.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Dessins
Date de création
Époque Qajar
Période Post-Séfévide
Autres titres
Autre titre : Majnûn et un visiteur au milieu des animaux
Autre titre : Majnûn, déguisé en mouton, amené jusqu'à la tente de Laylâ
Inscriptions
inscription, Verso, crayon, angle inférieur droit et au centre : 216 / 393

Bibliographie

Bibliographie

Robinson Basil W., Martiniani-Reber Marielle, Ritschard, Claude, L'Orient d'un collectionneur : miniatures persanes, textiles, céramiques, orfèvrerie rassemblés par Jean Pozzi : collections du Musée d'art et d'histoire, Genève, du Musée historique des tissus et du Musée des arts décoratifs, Lyon : exposition, Musée Rat, [Exposition, Musée Rath, Genève, 9 juillet - 18 octobre 1992], Genève, Musée d'art et d'histoire, 1992,

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