La pendule dite « de Paris » est représentée dans le mobilier collectionné par Gustave Revilliod (1817-1890) , à travers des pendules de type borne ou portique : lleur aspect décoratif prime sur la valorisation de l’originalité des mouvements ronds à balancier, adoptés à Paris vers 1750. Ainsi les parures de cheminée en marbre jaune de Sienne et bronze patiné, productions des années 1830 à 1880, mettent en scène des personnages « à l’antique » : leurs attributs évoquent musique et poésie, tandis que les coupes (brûle-parfum ou encensoirs) et candélabres associés accentuent le décor antiquisant . L’intérêt de ces œuvres se trouve dans l’usage du placage de marbre, dès l’époque Empire : lorsque, dans le dernier tiers du 19e siècle, l’usage de la scie mécanique permet de faire des placages de quatre millimètres d’épaisseur, les décorateurs renouvèlent l’offre avec des marbres jaunes de Sienne veinés de noir, auxquels se marient harmonieusement les figures de bronze, dont le ton de patine signe l’attribution à un fondeur, tel le parisien Louis-Stanislas Lenoir-Ravrio (1783-1846) Gustave Revilliod a choisi deux ensembles de cette facture pour figurer dans son espace domestique, puis dans son musée : leur garniture (coupes ou candélabres) est modifiée au gré des changements des décors intérieurs.