Cet étendard, provenant du Luristan, est une « idole » du type « maître des animaux ». Un personnage au corps très allongé saisit deux monstres, l’un dans chaque main. Ceux-ci, la gueule ouverte, jaillissent du ventre de la figure, où est visible un deuxième visage humain.Cette pièce est représentative de la collection, constituée dès 1930, de deux-cent-cinquante-huit objets en bronze provenant du Luristan (ouest du plateau iranien). De nombreuses trouvailles sans provenance, déterrées par des paysans, inondent dès les années 1920 le marché de l’art. Leur grande qualité technique et esthétique suscite un engouement immédiat. La civilisation du Luristan, mal connue, était probablement constituée de sociétés pastorales semi-nomades ; elle maîtrisait parfaitement la technique dite de la « fonte à la cire perdue » permettant de rendre de nombreux détails. Cette « idole » est du type « maître des animaux » : un personnage aux traits accentués et au corps très allongé saisit deux monstres. Ceux-ci, cous arqués, gueules ouvertes, dotés de têtes de coqs au bas de leur corps, jaillissent du ventre de la figure, à la hauteur d’un second visage humain. La partie inférieure unit le corps de la figure et des croupes animales symétriques à la queue, enroulée sur elle-même, pendant entre les pattes.