Coupe

fin 12e s. - début 13e s.
Œuvre non exposée actuellement

Description

Coupe

Datation
fin 12e s. - début 13e s.
Lieu de création
Empire byzantin
Dimensions
haut.: 4 cm
diam.: 23 cm
Matériaux
Pâte argileuse orange; céramique engobée de type Aegean Ware; décor finement incisé sous une glaçure plombifère incolore; trou de compas.
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Legs Janet Zakos, donation de la fondation Migore, 2004
Numéro d'inventaire
AA 2004-0133

Description
Le Musée d’art et d’histoire possède un remarquable ensemble de coupes, coupelles et assiettes céramiques de la période médio-byzantine, composé dans sa grande majorité de sgraffito (ou céramique à décor incisé) et de quelques exemples champlevés (à décor en relief). Cette vaisselle a été réalisée par la technique du tournage, souvent de façon assez maladroite, car les formes sont fréquemment bancales. En revanche, les décors apparaissent exécutés avec soin. La céramique, même lorsqu’elle est enrichie d’un décor complexe, reste un art populaire où semble régner une liberté dans l’exécution et le graphisme, les classes dirigeantes utilisant de la vaisselle métallique, en bronze, en argent ou en or. Les décors s’inspirent largement du monde animal, mais empruntent aussi fréquemment au vocabulaire ornemental et à la géométrie. Ainsi cette coupe est-elle ornée d'un décor géométrique et végétal stylisé. Des bandeaux concentriques ornés de rubans brisés sur fond d'écailles et d'un galon ondulé entourent un médaillon central dans lequel s'épanoui une fleur stylisée sur un fond d'écailles.À partir du règne des Comnènes (1081-1185), la finition de la céramique s’affine par l’emploi d’engobe qui en lisse et régularise la surface. Cela permet de créer un décor incisé, ou sgraffito, qui se détache le plus souvent en rouge, de la couleur de la pâte argileuse, sur l’engobe blanc ou de couleur claire. Une fois le décor achevé, le potier passait une glaçure (couche vitreuse généralement composée de silice et d’oxyde de plomb, ainsi que d’autres oxydes métalliques comme ceux de cuivre ou de fer). Le décor par incision apparaît à la fin du XIe siècle et se pratique lorsque la céramique présente une surface presque sèche. L’instrument utilisé est une pointe fine, avec parfois une gouge. Le champlevé met en relief le motif dont les contours sont d’abord incisés. Ensuite, le céramiste enlève à la gouge une mince couche de la surface de certaines zones. Quelques exemples ornés de figures humaines ont été réalisés selon ce mode. Il semble que du IXe au XIIe siècle, les ateliers de céramiques furent relativement peu nombreux. Des céramiques glaçurées de même type ont été dispersées dans les différentes régions de l’empire. Elles étaient transportées en grande quantité par bateau ainsi que le montrent les épaves retrouvées (Skopelos, Pélagonnèse-Halonnèse, Castellorizo…). Plus tard, sous les Paléologues (1258-1453), la situation évolue vers une multiplication des ateliers qui alimentent les marchés régionaux.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Byzantine et copte
Période
Moyen Âge

Bibliographie

Bibliographie

Marielle Martiniani-Reber (dir.), Byzance en Suisse, cat. exp. Genève, Musée Rath, 4 décembre 2015 - 13 mars 2016, Milan: 5 Continents Éditions, 2015,

Marielle Martiniani-Reber et al., Donation Janet Zakos. De Rome à Byzance, Milan, 2015, p. 247, n° 115

Expositions

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