Bouquet de fleurs dans un vase bleu

En février 1886, Vincent van Gogh rejoint son frère Théo à Paris. Là, il intègre pour quelques mois l’atelier libre du peintre Fernand Cormon (1845-1924) afin de parfaire ses connaissances dans la représentation de la figure humaine par l’étude des plâtres antiques et des sujets vivants. Cependant, déçu par l’enseignement académique et n’ayant pas les moyens d’engager ses propres modèles, il privilégie les scènes de rue et les natures mortes. Parallèlement, il découvre les avant-gardes. D’abord déconcerté par les impressionnistes, il s’intéresse à un de leurs précurseurs, Adolphe Monticelli (1824-1886), dont la liberté de touche et l’utilisation de couleurs franches lui permettent de se familiariser avec cette nouvelle manière de peindre. Peu après, il fait l’expérience du néo-impressionnisme. Cette œuvre condense ces diverses influences. Elle rappelle, dans le rendu des fleurs, la pâte épaisse avec laquelle Monticelli compose ses bouquets et, dans la technique que van Gogh utilise pour la table et le fond, le divisionnisme et le pointillisme.