Berger marchant

vers 1510-1520
Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Berger marchant

Datation
vers 1510-1520
Lieu de création
Anvers
Dimensions
Haut 30 cm
Matériaux
Bois de chêne sculpté en ronde-bosse, polychromie originale, dorure
Mention obligatoire
MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Don d'Hippolyte Jean Gosse, 1880
Numéro d'inventaire
F 0148

Description
Deux statuettes (inv. F 0148 et F 0149) portent la même marque, brûlée au fer et représentant une main, caractéristique des ateliers d’Anvers. De dimensions proches, elles font partie d’un ensemble et s’apparentent aux sculptures de retables à volets réalisés entre 1500 et 1520, sur lesquelles est apposée la même marque d’atelier, en particulier celles du retable de l’ancienne église de Fisenne (Belgique, conservé aujourd’hui au Musée Gaspar à Arlon). Vêtu d’une pèlerine courte à capuchon et d’une tunique dorée, le berger tient sa houlette de la main droite et porte une panetière en bandoulière. Le personnage agenouillé lève la main droite, sa coiffe posée à ses pieds. Son manteau richement orné laisserait supposer qu’il s’agit d’un roi mage. Mais il ressemble en tous points à saint Joseph dans la scène de la Nativité du retable de Fisenne : la physionomie, l’attitude, la main levée, le drapé des étoffes et la coiffe correspondent. On retrouve ce type de saint Joseph dans d’autres retables réalisés à Anvers, comme celui de Coligny conservé au Musée au Louvre (vers 1500-1510) ou celui dans l’église de Rhynern en Allemagne (vers 1510-1515). Ces derniers appartiennent à une nombreuse série de retables branbaçons se caractérisant par leur composition : trois grandes scènes de la Passion, dont la Crucifixion au centre est plus haute que les deux autres, occupent quasi toute la hauteur et dessous prennent place deux à six scénettes de l’Enfance du Christ. Suivant ce schéma, les statuettes de saint Joseph et du berger du Musée d’art et d’histoire étaient intégrées à l’origine dans la représentation de la Nativité du registre inférieur d’un retable. Des modèles circulent donc au début du XVIe siècle dans les ateliers anversois et les sculpteurs puisent dans ce répertoire. Ainsi, saint Joseph agenouillé est inspiré d’un modèle de Nativité, repris dans plusieurs autres retables, qui représente Marie et Joseph toujours agenouillés, pendant que la figure du berger veut varier.

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Collection(s)
Sculpture
Période
Moyen Âge
Période moderne
Inscriptions
marque, sur la tête : marque de la ville d'Anvers

Bibliographie

Bibliographie

Guillot de Suduiraut, Sophie, Sculptures brabançonnes du musée du Louvre. Bruxelles, Malines, Anvers. XVe-XVIe siècles, Paris, Editions de la Réunion des musées nationaux, 2001, p. 112-122

Lapaire Claude, "Trois statuettes flamandes de la fin de l'époque gothique", Musées de Genève, n° 261, janvier 1986. p. 11-14, p. 12 repr. n/b

Lapaire Claude, Sculptures sur bois du Moyen Age, Images du Musée d'art et d'histoire, n° 30, Genève, 1986, cat. n° 17, p. 29-30, fig.

Borchegrave d'Altena, Joseph de, A propos de sculptures brabançonnes conservées à l'étranger. Bulletin de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, 2 (mai-décembre), 1939, p. 95-98, p. 97-98, fig. 6

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