L'année 2012 vit l'entrée dans les collections du Musée d'art et d'histoire de deux oeuvres majeures de l'artiste hollandais Ralph Bakker (Rotterdam, 1958), acquises à l'occasion de sa première exposition personnelle dans notre pays (Galerie Tactile, Genève, décembre 2011). Les indéfectibles liens mêlant les métiers de l'orfèvrerie et de l'horlogerie sont à nouveaux soulignés par l'utilisation contemporaines de deux techniques ancestrales : l'émail, présent dans l'ornementation des garde-temps portables depuis le 17e s., et le niel, qui donne naissance à une forme de décor très en vogue dans le même domaine durant le premier quart du 20e s. Cette bague est très représentative de la sensibilité de l'auteur, notamment intéressé par la fluidité et le foisonnement. Structurellement, elle parle le même langage que les pièces "Fantômes" de Sonia Morel : sa structure interne, rigide, est habillée d'une souple cotte de maille d'or et d'émail, qui participe au sertissage de la gemme surdimensionnée.