Athénienne

vers 1800
Couleurs
Œuvre non exposée actuellement

Description

Athénienne

Datation
vers 1800
Lieu de création
Genève
Dimensions
haut.: 114 cm
Matériaux
Bois sculpté et doré, polychromie, marbre, laiton
Numéro d'inventaire
015236

Description
À la faveur des fouilles réalisées à Herculanum (1738) et à Pompéi (1748), nombre d’objets et de pièces de mobilier sont mises au jour, dont les formes et les ornements singuliers offrent d’emblée aux artistes de nouvelles sources d’inspiration. Parmi eux, le trépied antique, destiné à supporter une vasque. Ce dernier est à l’origine de la création de l’athénienne, qui rencontre un succès immédiat à la fin du XVIIIe siècle, devenant le meuble emblématique du nouveau goût. L’invention en 1773 de ce haut guéridon tripode – offrant un appui à la cassolette d’un brûle-parfum, à la vasque d’un lavabo ou encore au bac d’une jardinière – revient à Jean-Henri Eberts, amateur d’art et graveur strasbourgeois. Il baptise cette nouveauté du nom d’athénienne, en référence au tableau de Joseph-Marie Vien (1716-1809), "La Vertueuse Athénienne", figurant une femme drapée à l’antique brûlant de l’encens sur un trépied. D’ordinaire en métal, pour imiter plus fidèlement le mobilier antique, l’athénienne présentée ici est entièrement réalisée en bois sculpté, peint et doré. Empruntant au mobilier de l’Égypte ancienne ses pieds en « jarret de lion », elle repose sur trois sabots de capridé réunis par un motif de cordage à sa partie inférieure, qui se prolongent par des montants arqués, chacun terminés par un buste de cerf. Ce cervidé fait allusion à Diane ou Artémis, déesse de la chasse dans la mythologie gréco-romaine, ou encore à Actéon transformé en cerf par cette dernière. Ses bois, offrent au menuisier, soucieux de naturalisme, un support tout trouvé au large bassin (recouvert d’un plateau de marbre gris) disposé à son sommet. Cette athénienne appartient à un ensemble de quatre, qui meublait à la fin du XVIIIe siècle, la Maison Roux, rue Chantepoulet à Genève. Elles y occupaient une place de choix, au cœur d’un décor sculpté signé du sculpteur d’ornements Jean Jaquet, auteur des boiseries du salon de Cartigny.

PLUS D’INFORMATIONS SUR L’OEUVRE

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Collection(s)
Mobilier et architecture
Période
Période moderne
XIXe siècle et période contemporaine

Bibliographie

Bibliographie

Deonna Waldemar, Gielly Louis, "Acquisitions des collections en 1937", Genava, t. 16, 1938, p. 1-16, p. 4

Expositions

Le salon de Cartigny à l'heure néoclassique, Genève, Musée d'art et d'histoire, salle 209, 17.09.2019 - 06.05.2021
Cette œuvre figure dans ces galeries MAH
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