Armet savoyard

vers 1600-1620
Œuvre non exposée actuellement

Description

Armet savoyard

Datation
vers 1600-1620
Lieu de création
Nord de l'Italie
Dimensions
haut.: 28.5 cm
long.: 32 cm
larg.: 25 cm
poids: 1735 g
Matériaux
Acier; laiton; cuir
Mention obligatoire
MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève. Fonds de l'ancien Arsenal de Genève, 1870.
Numéro d'inventaire
C 0899

Description
Les casques travaillés à l’imitation d’un visage humain réaliste ou stylisé sont un phénomène récurrent dans l’histoire de l’armement, qu’ils aient eu une finalité stratégique - impressionner l’ennemi, dissimuler ses traits, cacher ses expressions - ou simplement esthétique. En Europe, leur dernier avatar est représenté par une variante d’armet de cuirassier (cavalerie lourde) qui se caractérise par une face modelée ou pourvue d’ouvertures évoquant les traits du visage de façon plus ou moins naturaliste. La diversité de ces masques atteste qu’en dépit du niveau élevé de normalisation de l’équipement militaire autour de 1600, on était encore loin de la standardisation des armées régulières modernes. En usage de la fin du 16e siècle au premier tiers du siècle suivant, ce type est aujourd’hui connu sous le nom d’ "armet savoyard". Cette dénomination, qui tire son origine de la collection genevoise, ne remonte toutefois qu’à la seconde moitié du 19e siècle, où elle ne servait qu’à désigner la provenance historique de ces casques et non leur typologie. En effet, les trente-trois exemplaires hérités de l’ancien Arsenal, brunis ou peints en noir suivant la mode du temps comme les armures auxquelles ils appartenaient, sont traditionnellement considérés comme ayant été portés par les Savoyards lors de l’Escalade (tentative manquée du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie de s’emparer de Genève par surprise dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602), leur couleur sombre semblant adéquate à une attaque nocturne. Ces armets étaient toutefois utilisés par la plupart des armées européennes de l’époque, y compris à Genève.Armet savoyard semblable aux exemplaires inv. C 905 et C 906, également bruni. La crête du timbre est également perforée. Le pourtour du plat de l'avance et du gorgerin est en bourrelet torsadé et décoré d'une bande rabaissée, celle du gorgerin étant pourvue d'une file de rivets; de plus, un trait gravé souligne le bord du front de l'avance, du mézail et des côtés de la mentonnière. Le bord facial de la mentonnière, légèrement relevé, simule un bourrelet. Les rivets de fixation sont à calotte en laiton. Arête médiane sur le mézail et la mentonnière; l'avant du gorgerin est légèrement pointu. Conserve des restes des lanières en cuir de la garniture interne. Il se ferme au moyen de deux courroies en cuir, fixées de chaque côté au bas du timbre par des rivets à calotte en rosette, en laiton. L'avance-mézail dépourvue de tout système de fixation à la mentonnière reste pivotante. Cet armet porte à l'intérieur, sur l'ensemble des pièces, six entailles triangulaires frappées comme marque de repère pour l'assemblage des pièces. Endommagé à l'avance, où la pointe du plat est repliée vers le bas, et petite réparation à droite par l'adjonction d'une plaquette rivée. Surface externe décapée, autrefois peinte en noire.

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Collection(s)
Armes et armures
Période
Période moderne

Bibliographie

Bibliographie

Godoy, José-A., "Les armets savoyards du Musée d'art et d'histoire de Genève", Genava, n.s., t. L(2002), pp. 11-82, p. 75, n° 30, fig. 32.5

C'était en 1602 : Genève et l'Escalade, [Exposition, Exposition éponyme, Genève, Musée d'art et d'histoire, 24 octobre 2002-23 février 2003], Genève, Musée d'art et d'histoire, Georg, 2002, p. 176, n° 39

Expositions

C'était en 1602. Genève et l'Escalade, Genève, Musée d'art et d'histoire, 24.10.2002 - 23.02.2003
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