Jean-Jacques Pradier, dit James, restera toute sa vie attaché à sa ville natale qu'il a quittée très tôt pour rejoindre Paris. À Genève, soutenu par certains artistes de sa génération, il reçoit différentes commandes de bustes, de fontaines et de monuments. En retour, et bien qu’il se plaigne souvent de la tiédeur des autorités genevoises à son égard, il fera don, à l'occasion, de certaines de ses pièces. Mort en 1852, il ne verra pas la salle que lui consacre le Musée d’art et d’histoire à l’ouverture de ses portes, en 1910, après avoir procédé à d’importantes acquisitions. Plus de 270 œuvres, sculptures et dessins, sont aujourd’hui conservées en ses murs : elles embrassent toute sa carrière et témoignent de l’immense succès de cet artiste qui a tant séduit la bourgeoisie parisienne du XIXe siècle.