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Voltaire
excite l’imagination de bien des romanciers. On se souvient
du roman très récent de Dinah Lee Küng, A
visit from Voltaire, publié en 2003 à Londres,
chez Peter Halban : on nous offre aujourd’hui un roman argentin,
dans sa traduction française. Le titre, Le Calligraphe
de Voltaire (Métailié, 2004), laissait espérer
quelque intrusion dans le petit monde de Ferney, ou du moins dans
l’entourage du grand homme. Las ! Quelle déception
! Le XVIIIe siècle de Pablo de Santis, comme le rappelle
Etienne Dumont dans une récente chronique de La Tribune
de Genève, est en fait « celui des contes d’Hoffmann,
du Casanova de Fellini, de Cagliostro et de Messmer.
» Mais le romancier argentin « en fait hélas
un peu trop dans le genre. » On se prend alors à
regretter que le roman de Mme Lee Küng n’ait pas été
traduit, car il valait sans doute mille fois mieux que ce Voltaire
« à la sauce argentine. » Avis à tous
les cuisiniers : c’est à Detroit, et non du côté
de Buenos Aires, que souffle encore l’esprit de Voltaire.
De Voltaire, il fut encore
question cet été, mais à Ferney, et en musique.
Quoi de plus normal, pensera-t-on, puisque le cycle Voltaire
à l’opéra avait précisément
pour particularité de s’inscrire dans une dynamique
transfrontalière ? Les spectateurs étaient donc
nombreux le vendredi 20 août dernier, pour la présentation
des Fêtes de Ramire au temple de Ferney. Initialement
prévue en version de concert, la production a finalement
été accompagnée d’une élégante
mise en place, le peu d’espace dévolu aux chanteurs
ne permettant pas une mise en scène plus ambitieuse. Leonardo
Garcia Alarcón (argentin, lui aussi, mais ô combien
meilleur que son infortuné compatriote !) dirigeait les
ensembles Pentaterra et Cappella Mediterránea. Vincent
Lièvre-Picard, ténor devenu haute-contre, interprétait
le rôle de Ramire, tandis que Priscille Laplace se faisait
vivement applaudir dans celui de Fatime. Les amateurs auront également
pu apprécier la très belle ligne de chant de Prune
Guillaumon (Isbé). Le chef argentin a tenu, à la
fin de la soirée, à remercier Olivier Guichard,
organisateur des Estivales de Ferney, pour l’occasion qui
lui avait été offerte de faire entendre ce très
rare opéra.
Et cette occasion était
d’autant mieux venue que La Princesse de Navarre,
dont les Fêtes de Ramire ne sont qu’une réduction,
est de nouveau disponible en CD ! Certes, l’enregistrement
Elatus 2564-60536-2 ne propose que les « intermèdes
mis en musique par Monsieur Rameau pour la comédie de Monsieur
de Voltaire représentée à l’occasion
du mariage de Monseigneur le Dauphin », mais la qualité
de l’ensemble fait vite passer au second plan la déception
de ne pouvoir entendre la totalité de l’œuvre
voltairienne. L’air du deuxième acte « Vents
furieux, tristes tempêtes », en particulier, laisse
l’auditeur pantois. Un seul regret : le livret reste très
discret, trop même, sur l’identité des chanteurs,
de telle sorte qu’il est impossible de savoir qui chante
quoi… L’ensemble des English Bach Festival Singers
et le Baroque Orchestra sont dirigés par Nicholas Mc Gegan.
Au rang des publications scientifiques,
notons une seule biographie de Potocki (il est vrai passionnante),
signée François Rosset et Dominique Triaire, et
parue chez Flammarion cet été. L’automne,
heureusement, semble promettre une plus abondante moisson.
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