A travers la multiplicité des pratiques artistiques et para-artistiques de Kim Seob Boninsegni, au travers des figures qu'il invoque, tirées de différentes sphères culturelles, voire de la contre-culture, se dessine une conception de la source comme volonté de rattachement à une forme de filiation et de l'échange comme participation à un réseau communautaire. La radicalité de certains travaux employant des slogans ou mélangeant des matériaux nobles (encre de Chine) à des matières triviales (cire d'oreille), de même que son positionnement excentré par rapport à son statut d'artiste servent à redéfinir la notion d'auteur et le processus même de l'exposition. Il s'agit pour l'artiste de proposer une manière de repenser un système artistique en dehors des conventions et des lois d'une économie de marché.
Stéphane Cecconi