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Hürzeler, Luzia (Soleure/Suisse, 1976)


In the same place, 2023
Installation vidéo
Installation vidéo, vidéo noir et blanc, sans son, en boucle
Durée : 10'06'' (en boucle)


[n° inv 2024-011]

Collection des Fonds d'art contemporain de la Ville (FMAC) et du Canton (FCAC) de Genève



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Crédits photographiques : Serge Fruehauf, Genève
 

Luzia Hürzeler emploie régulièrement la vidéo et l'installation afin d'explorer les représentations animales qui subsistent dans nos inconscients collectifs. La relation de sujet/objet qu'entretient l'homme à l'animal est souvent renversée par l'artiste. Hürzeler a pu approfondir cette démarche propre à l'anthropologie sociale dans le cadre d'une thèse menée à la Haute école des arts et à l'Université de Berne. L'artiste n'hésite pas à se mettre en scène aux côtés de la figure animale – vivante ou pas – créant ainsi une relation étroite avec elle. Son travail est régulièrement exposé dans des institutions muséales en Suisse et en Allemagne.
Œuvre commandée dans le cadre de MIRE – programme de vidéos diffusées dans les gares genevoises du Léman Express –, "In the same place" se penche sur un fragment d'histoire du quartier Praille-Acacias-Vernets. Le transport ferroviaire a joué un rôle primordial dans l'histoire de ce quartier : une ligne de chemin de fer fut construite pour relier Cornavin à la Praille en 1949. Pendant de nombreuses années, les trains transportaient, entre autres, des animaux. Dans la première partie de la vidéo, les images d'une archive des années 1950 montrent des animaux de cirque en déplacement entre Lancy et Plainpalais, chose commune pour cette époque. Après une ellipse temporelle nous ramenant au présent, c'est l'artiste elle-même qui mène deux chevaux dans le sens inverse. Le but de cette parade inversée est la gare de Lancy-Pont-Rouge, lieu de monstration de l'oeuvre. Les chevaux d'aujourd'hui se retrouvent confrontés à l'image de leurs congénères d'autrefois. En plus de proposer un contraste visuel, provoqué par la confrontation de la pellicule au numérique, l'artiste emploie le principe de montage alternant qu'elle couple à l'idée d'anachronisme, produisant malgré la différence des techniques un rapprochement temporel. La mise en abîme se déploie à la fin de la vidéo, tant dans l'attitude de spectateurs mimée par les chevaux, que dans les espaces filmique et géographique montrés à l'écran.

Roxana Voinea